Confinement
Du côté de l'adolescenceDu côté de l’adolescence
Une série de Justine Darmon
C’est du noir qu’émerge la lumière, de l’ombre que vient la profondeur… du silence que surgit la voix… de l’intériorité que s’atteint une ouverture aux possibles du monde… de l’enveloppement de la nuit que s’ouvrent de nouveaux horizons, se déploie un monde de sensations et d’émotions… un imaginaire fait de rêves et de fantasmes.
Les photographies de Justine Darmon nous relient à cet imaginaire comme les souvenirs sont des ponts entre nos oublis et notre histoire. Elles nous enveloppent de leurs contours flous et vacillants, elles nous imprègnent de leur trouble et de leur instabilité, à l’image de ce que nous pouvons ressentir lors d’états émotionnels puissants tels que la joie, le partage, la plénitude et aussi, la mélancolie, le manque, l’effacement…
Nos états d’âme sont constamment à l’œuvre sur nos corps, y multipliant les signes à longueur de vie, du premier au dernier jour. Notre visage, nos regards et nos mains expriment – et souvent trahissent – notre vérité profonde. C’est pourquoi, ils sont omniprésents dans cette série réalisée pendant ces cinquante-deux jours de temps suspendu, vu du côté de l’adolescence.
Jean-Baptiste Guey
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