Comme des Oiseaux
Ce matin de septembre… Seule.
Le temps file entre mes doigts, les chats dorment, mes oiseaux sont partis…
J’attends.
Perdue dans ce vide qui m’enlace, mon regard se fond dans la pluie.
Chaque objet est une empreinte, trace silencieuse de ce qu’ils ont été. Témoins d’un passage, d’une migration, d’une présence qui persiste malgré l’absence.
Instant précieux d’un départ inachevé.
Les chambres sont des capsules temporelles, figées entre ce qu’elles étaient et ce qu’elles deviendront.
Immortaliser ce lien entre passé et présent, présence et absence.
Laisser les images, les sons, les odeurs se perdre dans les méandres de ma mémoire, de ma vie…
Explorer le vide laissé, non seulement dans les pièces, mais aussi dans nos rituels.
Me réinventer, explorer les complexités de cette transition, faire le deuil de cette époque révolue.
Période de fragilité et de troubles…
Faire appel à la résilience qui est en moi.
Me laisser bercer par la douce nostalgie de mes souvenirs anachroniques.
Les confronter à la réalité changeante.
Reconstruire de nouveaux liens, de nouvelles compréhensions de leur monde qui n’est plus le mien.
Lâcher prise, et enfin, admirer l’envol des oiseaux migrateurs…
Justine Darmon